Dans une réunion, une collègue a fait référence à un singe hier en disant : « si vous ne voulez pas vous retrouver avec le singe ». Mais, de quel singe parlait-elle au juste ?
C’est une référence au film 12 singes avec Brad Pitt?
Ou au théorème selon lequel un nombre infini de singes installés à des machines à écrire pourraient éventuellement aléatoirement finir par écrire du Shakespeare (qui, soit dit en passant, peut d’ailleurs se simuler en utilisant un alogorithme génétique)?
Non, en fait, c’est une référence à un l’excellent article « Management Time : Who’s Got the Monkey ? » paru la première fois en 1974 dans le prestigieux Harvard Business Review, où il apparaît à nouveau en 1999 en réédition classique. Ça traite de l’art de déléguer et le singe représente un fardeau qu’on porte sur nos épaules. En tant que gestionnaire, on ne doit pas prendre tout le fardeau, tous les singes sur nos épaules. Il faut apprendre à déléguer, à se débarrasser de nos singes.
Je vous recommande fortement cette lecture fort intéressante, ludique et utile !
Lecture intéressante, en effet! Toutefois, il y a plusieurs autres variables avec lesquelles un gestionnaire chevronné doit jongler pour faire descendre efficacement chaque singe accroché à son dos: je pense ici à la capacité aux subordonnés à gérer leurs propres bêtes. Chaque individu est différent sur ce plan, et chacun possède ses forces et ses limites… Certains peuvent nourrir des chimpanzés, d’autres des gorilles, d’autres des singes hurleurs! 😉 Or, un gestionnaire ne choisit pas toujours lui-même son équipe. Qui plus est, le gestionnaire doit parfois apprendre à lâcher prise sur ce dont il peut théoriquement prendre en charge: la relation de confiance mutuelle est extrêmement importante pour ce faire…
PS: Dans 12 Monkeys, Bruce Willis avait trop de singes sur les épaules! Ça a causé sa perte. 😉