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Retour vers le futur… du passé!

Pour l’an 2000, PLAN, la revue de l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ), avait sorti un numéro spécial pour souligner le passage au 21e siècle. Des ingénieurs avaient été interviewés pour tenter de prédire l’évolution de la technologie dans plusieurs domaines, tels l’informatique, les télécommunications, l’espace, les transports, etc. J’avais eu le plaisir à l’époque, alors que je travaillais chez Domosys comme ingénieur stagiaire, d’être interviewé pour le volet « Habitat » pour un article titré « Foyer hyperbranché ». Je trouve intéressant de revisiter cet article 12 ans plus tard, question d’évaluer ma clairvoyance…

Domosys était une entreprise de R&D en technologie de pointe qui avait créé sa propre puce de communication sur courant porteur, utilisant l’onde électromagnétique de 120 VAC 60 Hz du filage électrique existant d’un bâtiment comme onde porteuse. Je disais à l’époque: « La domotique de demain prendra la forme du contrôle et la consultation à distance de l’état de tous les appareils électriques de la maison par l’entremise d’une interface Web intuitive. Mais, pour assurer la diffusion auprès du grand public, il reste des étapes à franchir. Actuellement, la domotique est surtout l’affaire de techno-hobbyistes. Par contre, le marché de la domotique commence de plus en plus à intéresser les grands noms de l’informatique, ce qui rendra cette technologie plus disponible et accessible. La domotique permet une multitude d’applications commerciales qui pourraient intéresser notamment les fournisseurs de services publics. Les entreprises intéressées par la connectivité locale sont en train de concevoir une plateforme qui fera sortir  la domotique du royaume des initiés. Il s’agit du projet OSGi (Open Services Gateway Initiative), un projet mis de l’avant par un consortium réunissant une trentaine de grands noms de l’industrie, comme IBM, Motorola, Nokia, Nortel Networks (!), Oracle, Philips, Siemens, Sony, Sun et… Domosys! Ce consortium a le mandat d’établir une norme pour une passerelle résidentielle qui jouera le rôle de point d’entrée du réseau Internet et de centre d’aiguillage pour la création d’un réseau local. D’ici cinq ans, ce produit apparaîtra sur le marché. Des systèmes de réseautique clé en main seront offerts par les fournisseurs de services traditionnels. Ce type de passerelle sera aussi un point d’ancrage pour tout autre système de réseautique locale. Entre 2005 et 2010, je m’attends à un accroissement important du nombre de services offerts grâce à cette connectivité globale. Je pense, d’abord, à des applications comme des systèmes de sécurité plus intelligents ou des systèmes de diagnostic à distance. Il n’est pas nécessaire d’avoir une grande largeur de bande pour établir un réseau de contrôle efficace. La technologie de courant porteur, plus économique, est tout indiquée. »

Douze ans plus tard, qu’en est-il? Premièrement, la communication sur le courant porteur n’a toujours pas atteint le marché de masse. Ensuite, pouvoir allumer et éteindre ses lumières à distance, ce n’est pas l’application la plus attrayante pour le consommateur. Avec le recul, c’est évident: l’application de l’avenir, c’était la vidéo sur demande et cette application à elle seule allait mettre suffisamment de pression sur la nécessité de déployer une capacité accrue en largeur de bande plus rapidement jusqu’aux maisons. Mais qui aurait cru à l’époque que déjà en 2012 on voit déjà le déploiement de la fibre optique par Bell jusqu’à nos maisons!? Ensuite, alors qu’on imaginait n’avoir une seule « passerelle résidentielle » faire le pont entre Internet et le réseau local d’une maison, on se retrouve non pas avec une seule passerelle normalisée sur laquelle plusieurs fournisseurs offrent leurs services, mais en fait, avec une multiplication de « passerelles résidentielles » offrants toutes leurs propres mécanismes de développement et de déploiement de services. Malheureusement, le rêve d’OSGi d’avoir une norme unique pour le déploiement de services sur ces passerelles résidentielles ne s’est pas concrétisé, même si la communauté OSGi Alliance, qui a dû par contre se repositionner, est toujours bien vivante dans le monde Java. On retrouve maintenant dans les foyers hyperbranchés, derrière le modem de notre fournisseur Internet et notre routeur/pare-feu, une multitude d’appareils interconnectés. Dans mon salon à la maison, par exemple, je retrouve pas moins de 4 « passerelles résidentielles » branchées sur Internet: TV, DVD, XBox, et décodeur Vidéotron. Toutes offrent une connectivité globale et offrent des services, et beaucoup des mêmes services: vidéo sur demande, jeux, météo, Skype, Facebook.  Ma TV et mon DVD sont tous les deux de marque Samsung pour lesquels il est possible de développer des applications. Même chose pour le XBox, évidemment, pour développer des jeux. Même Vidéotron se lance dans le développement d’applications pour Illico. Pour un développeur paresseux qui aime bien l’idée de développer une application une fois seule fois en la faisant rouler partout sur toutes les machines, cette explosion de plateformes est un cauchemar. On s’ennuie du temps des deux camps PC vs. Mac. Maintenant, c’est PC, Mac, Linux, iOS, Android, Windows Phone, Bada, webOS, Samsung Smart TV, XBox, PlayStation, WII, PSP, DS… arrggg!!!

Heureusement, grâce aux efforts de normalisation des technologies du Web, il y a tout de même une part de compétences transversales qui peuvent être réutilisées à plusieurs sauces!

HTML5, you’re our only hope !

L’extinction de la souris et l’évolution de l’interface usager

Mes petits enfants auront sûrement la même réaction face à une souris que mes enfants ont face à une disquette 3 1/4″ aujourd’hui: « C’est quoi ça, Papa?! ». En effet, la souris suivra très certainement le même chemin que la disquette: l’extinction !

En 2007, on parlait de la remplacer par une interface visuelle — visuelle dans le sens de suivre le mouvement des yeux! Cool! Mais, attention de ne pas trop gligner des yeux! Il me semble que ça doit donner des migraines ce truc-là! On parlait alors de GUIDe (Gaze-Enhanced User Interface Design).

Plus tard, en 2009, on parlait de Microsoft qui travaillait toujours sur l’évolution de la souris, pour le temps qui lui reste. Oui, en effet, il y aura sûrement encore quelques itérations de la souris avant sont extinction…

Avec l’évolution des écrans tactils multi-touch de nos appareils mobiles et tablettes et de l’apparition de Kinect dans nos salons, et avec des technologies comme GUIDe, Microsoft Surface, et la technologie derrière le film Rapport Minoritaire, et celle où on fait usage des ondes cérébrales qui sortent tranquillement des laboratoires, il me semble qu’on est dû pour une petite révolution de l’interface usager dans nos stations de travail. Et, avec toutes ses interfaces basées sur la gestuelle, l’intérêt pour les postes de travail en position debout et plus ergonomique gagnera peut-être en popularité. Ou, encore mieux, la position couchée! Disons que c’est pas gênant de se faire prendre les deux pieds sur le bureau dans ce genre de setup!

Mais bon, pour revenir sur la souris… Je suis tout pour l’extinction de la souris, une technologie dépassée s’il en est une (tout comme le fax d’ailleurs… à quand l’extinction du fax!?). Oui, SVP débarassez-moi de la souris, et vite, mais de grâce, ne touchez pas à mes pitons! Et surtout, évitez de changer le positionnement et la tailles des touches, ou pire, d’enlever des touches sur les claviers, comme sur les récents laptop Dell XPS Studio 15/17: pas de touche Pause/Break !?! Quossé ça?!

Celà dit, quand il est question d’ergonomie, je suis prêt à essayer de changer. D’un point de vue ergonomique, voici la meilleure combinaison de clavier et de souris que j’aie jamais utilisée, Microsoft Natural Keyboard et cette souris-joystick de 3M:

Pas sûr par contre que j’oserais aller jusqu’à celui-ci de Maltron:

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Pitonneux à 2 doigts s’abstenir…